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La réforme de la facturation électronique pour les entreprises du transport

Mise en ligne le 29/10/2025

4 min

Sommaire

À partir du 1ᵉʳ septembre 2026, toutes les entreprises françaises devront être capables de recevoir des factures électroniques via un système de facturation conforme aux exigences de l’administration fiscale. Les grandes entreprises devront également pouvoir les émettre. Un an plus tard, en septembre 2027, cette obligation de facturation électronique s’étendra à l’ensemble des PME et microentreprises.

Derrière cette réforme, il ne s’agit pas simplement de remplacer le papier ou le PDF par un nouvel outil. C’est une transformation structurelle du processus de facturation et du mode de gestion administrative, qui touche aussi la relation client, la trésorerie et la conformité réglementaire des entreprises du secteur du transport et de la logistique.

Pour les dirigeants et responsables financiers, ce changement représente un défi majeur, mais aussi une opportunité stratégique : celle de simplifier la gestion, automatiser le traitement des factures et d’améliorer le pilotage financier au quotidien. Cela est notamment possible grâce à un logiciel TMS capable d’unifier la planification, la facturation et le suivi des activités transport au sein d’un même système.

Le cadre légal de la facturation électronique

La réforme de la facturation électronique s’inscrit dans une logique de transformation numérique globale. Elle vise à moderniser la collecte de la TVA, à simplifier les démarches administratives et à rapprocher la France de la réglementation européenne en matière de dématérialisation.

Un calendrier clair et progressif

  • 1ᵉʳ septembre 2026 : toutes les entreprises devront être en mesure de recevoir des factures électroniques, tandis que les grandes structures devront aussi pouvoir les émettre.
  • 1ᵉʳ septembre 2027 : les PME et microentreprises seront à leur tour concerné par l’obligation d’émission.

Cela signifie que la facture papier ou le PDF envoyé par e-mail ne seront plus des formats acceptés. Les échanges devront désormais passer par des Plateformes Agréées (PA), anciennement Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP), ou des solutions informatiques conformes aux exigences de l’administration fiscale.

Un mouvement européen

La France n’est pas un cas isolé et plusieurs pays de l’Union européenne ont déjà franchi le pas.

  • En Belgique, toutes les entreprises assujetties à la TVA doivent dorénavant émettre et recevoir des factures électroniques structurées via le réseau Peppol BIS, en format UBL (Universal Business Language).

     

  • En Italie, la facturation électronique est obligatoire depuis 2019 via la plateforme SDI.

     

  • En Allemagne, depuis janvier 2025, l’obligation de réception est déjà en vigueur, avec une mise en œuvre progressive jusqu’en 2028 pour l’émission.

     

Ces initiatives convergent vers une ambition commune portée par la directive européenne VIDA (VAT in the Digital Age), qui doit instaurer un cadre harmonisé à l’horizon 2030.

Qu’est-ce qu’une véritable facture électronique ?

Une facture électronique n’est pas un simple PDF envoyé par e-mail : c’est une facture numérique structurée, produite dans un format électronique reconnu par l’administration fiscale et directement exploitable par les logiciels de gestion et les logiciels de facturation.

Trois formats normalisés sont autorisés en France :

  • Factur-X, un PDF enrichi d’un fichier XML joint,

     

  • UBL, format largement adopté en Europe,

     

  • CII (Cross Industry Invoice), un standard ISO basé sur XML.

     

La Plateforme Agréée joue un rôle central dans ce nouveau système : elle est chargée de convertir, transmettre et sécuriser les factures électroniques, tout en garantissant leur authenticité et leur conformité.

Cette évolution transforme la facture en une donnée exploitable, intégrée dans un processus automatisé et non plus en une simple pièce jointe à retraiter manuellement.

Les nouveaux flux de données et d’échanges

La réforme redéfinit les échanges de factures entre entreprises à travers deux grands flux :

  • Le e-invoicing, pour les opérations domestiques, qui couvre à la fois l’émission et la réception des factures électroniques entre entreprises françaises.

     

  • Le e-reporting, pour les transactions internationales ou avec des particuliers, qui consiste à transmettre des données essentielles de paiement et de transaction à l’administration fiscale, sans envoyer la facture elle-même.

     

En parallèle, un annuaire centralisé permettra d’identifier la bonne entreprise, le bon service ou la bonne personne destinataire de la facture. Chaque cycle de vie de la facture (émission, transmission, réception, acceptation, paiement) sera désormais suivi et tracé, offrant une traçabilité complète et une conformité fiscale renforcée.

Ce que cela change par rapport au papier ou au PDF

Le passage au format électronique marque une rupture nette avec les anciennes pratiques. Jusqu’ici, les données devaient être ressaisies manuellement, avec des risques d’erreurs, de doublons ou de pertes de documents. Avec un système automatisé, les informations circulent directement entre les systèmes de gestion, sans intervention humaine.

Les bénéfices sont nombreux :

  • Gain de temps pour les services administratifs et comptables,

     

  • Traçabilité complète des flux financiers,

     

  • Réduction des litiges liés à la saisie ou à l’interprétation des données,

     

  • Archivage sécurisé et centralisé par les Plateformes Agréées (anciennement Plateformes de dématérialisation Partenaires), facilitant les contrôles fiscaux et la gestion documentaire.

     

Ce nouveau processus de facturation assure une meilleure conformité réglementaire, tout en apportant une valeur ajoutée réelle à la gestion quotidienne des entreprises. 

Pour les acteurs du secteur du transport, c’est une étape supplémentaire dans leur transition numérique : le moment d’anticiper et de préparer la mise en œuvre d’un modèle plus fluide, plus sûr et plus automatisé qui s'intègre avec les outils existants.

Les grandes étapes à retenir pour se préparer à la réforme de la facturation

1er septembre 2026

  • Obligation pour toutes les entreprises de recevoir des factures électroniques,

     

  • Obligation d’émission pour les grandes entreprises et ETI.

     

1er septembre 2027

  • Extension de l’obligation d’émission aux PME et microentreprises.

À horizon 2030

  • Harmonisation européenne prévue par la directive européenne VIDA, qui vise à unifier les règles de conformité, les formats électroniques et les processus de facturation à l’échelle de l’UE.

     

Conclusion

La réforme de la facturation électronique représente bien plus qu’un simple changement administratif : c’est un véritable levier de transformation pour les entreprises du secteur du transport et de la logistique.

Au-delà de la contrainte, elle offre l’opportunité de moderniser la gestion, de simplifier les échanges et d’automatiser les processus pour un gain d’efficacité durable.

En anticipant dès aujourd’hui la mise en place de ce nouveau système de facturation électronique, les dirigeants peuvent assurer la conformité réglementaire de leur entreprise tout en améliorant leur performance opérationnelle.

Le moment est venu de préparer la transition et de faire de cette réforme un avantage concurrentiel et de faire de cette réforme un avantage concurrentiel durable pour le secteur. 

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